L'histoire de Gustave

Artiste Thaumaturge, créatrice soignante

Qui est « Gustave » ? Une artiste femme. Surprenant ? Oui, comme l’est la pratique de cette artiste, non attendue, celle,
selon ses propres termes, d’une « Radiesthésiste/magnétiseuse ». L’objectif de Gustave est, dit-elle, de « donner de la force », une force
qu’elle symbolise dans sa peinture de façon exclusive, par le tracé récurrent du signe « plus » : une croix grecque peinte
sur des toiles, sur du tissu et au moyen de couleurs particulières jamais apposées au hasard. « J’ai une énergie particulière
qui me permet de soigner avec les mains et j’arrive à transmettre cette force sur mes toiles, à travers différents objets aussi,
des galets, par exemple. « Je ne fais que des ‘’plus’’, pour faire circuler de la force ». Une pratique radiesthésiste de l’art ?
Elle se veut, ici, assumée, proclamée.

Gustave, artiste de la mise en circulation de la « force ». De sa distribution, aussi. C’est à ce titre, contre toute attente,
que l’exposition « Les plus de Gustave (Fuerza et Libertad) » mute en espace thérapeutique. On y trouve plus que
des « œuvres d’art » stricto sensu, mais autre chose, sous la forme mimétique de l’œuvre d’art : un dispositif énergétique
dont la fréquentation, pour le spectateur, s’apparente à une visite médicale. Quel est le problème, notre problème, en
tant que personnes ? Le « décentrement », dit l’artiste. Il faut en conséquence nous recentrer, gage des retrouvailles
de notre équilibre psychophysique. Stationner devant les « plus » de Gustave nous y aidera. Telle ou telle couleur, aussi
bien la « couleur soignante », la « couleur d’aura ». Ou encore tel objet que l’artiste a nourri au préalable de sa force
personnelle.